Que se cache-t’il derrière les intelligences artificielles ?

ChatGPT, DALL·E, MidJourney… Nous avons tous déjà utilisé une de ces intelligences artificielles pour nous aider dans nos travaux, voire dans nos tâches quotidiennes. Mais derrière ces avancées technologiques se cachent des enjeux majeurs : concurrence internationale, impact environnemental et collecte de données. Alors, les IA sont-elles réellement nos alliées pour le futur ?

Depuis le lancement de ChatGPT en 2020 par l’entreprise américaine OpenAI, l’intelligence artificielle générative a révolutionné notre rapport au numérique. Qu’il s’agisse de rédiger un texte, de générer une image ou d’analyser des données, ces outils sont devenus omniprésents dans notre quotidien.  

Course à l’IA : où est la ligne d’arrivée ? 

Face à cette avancée fulgurante, la compétition internationale s’intensifie. Les États-Unis et la Chine se livrent à une véritable course à l’IA pour créer celle qui sera la plus performante et la moins coûteuse. L’Union européenne, quant à elle, tente de rattraper son retard en débloquant 200 milliards d’euros pour le développement de l’IA, un investissement annoncé lors du Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle à Paris. L’objectif  était de parvenir à une déclaration commune pour une intelligence artificielle « ouverte », « inclusive » et « éthique ». Les États-Unis et le Royaume-Uni n’ont toutefois pas signé cette déclaration. 

De son côté, la Chine accélère sa course avec Moonshot, une entreprise qui a récemment dévoilé KimiK1.5, un modèle présenté comme plus performant que ChatGPT, Claude 3.5 ou DeepSeek R1. Accessible gratuitement, cette IA chinoise pourrait bien rebattre les cartes de l’innovation et accentuer encore davantage la concurrence mondiale. 

Au pays des hamburgers, Donald Trump a, dès le début de son second mandat, supprimé un décret limitant les pouvoirs de l’intelligence artificielle, autorisant ainsi la collecte massive de données personnelles et la diffusion de contenus controversés. 

Des impacts environnementaux préoccupants

Mais cette course effrénée a un coût, notamment pour l’environnement. Dans son podcast “Les Clés”, Arnaud Ruyssen alerte sur les conséquences environnementales de l’IA. Selon lui, une simple requête sur ChatGPT nécessiterait l’équivalent de 1,5 litre d’eau pour refroidir les serveurs qui le font fonctionner. À grande échelle, l’utilisation intensive de ces technologies entraîne une consommation énergétique et hydrique massive, posant des questions sur leur réelle durabilité.  

Les data : la nouvelle monnaie d’échange  

Les IA sont aujourd’hui présentes sur bon nombre de nos applications et réseaux sociaux. Elles permettent de collecter nos données. Sur Facebook, par exemple, il n’est pas rare de voir apparaître des publicités pour des articles que nous avons recherchés en ligne un peu plus tôt dans la journée. Les IA récoltent des informations sur nos utilisations, nos habitudes alimentaires, notre âge, notre sexe… Le tout afin de nous proposer des publicités aussi ciblées que possible.  

Quel avenir pour l’intelligence artificielle ? 

Alors, quelles sont les limites des IA ? Même si des pays, comme les membres de l’Union européenne, se mobilisent pour rédiger des actes permettant de limiter les conséquences néfastes de l’IA, nous faisons face à une croissance exponentielle de ces outils numériques. Beaucoup ne peuvent déjà plus s’en passer, que ce soit pour faire une liste de courses adaptées à ses habitudes alimentaires, savoir quelle couleur nous va le mieux au teint ou encore rédiger un article dans un journal étudiant.

Alice Gilson

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