Naître femme, n’être que femme et être femme

Qu’est-ce qu’une femme ? Voilà une question bien trop floue pour t’accorder sur une définition commune à tous et toutes. Comme pourrait s’efforcer la science de le faire. En effet au XXIe siècle, il serait bien trop réducteur de définir la femme uniquement d’un point de vue biologique. La femme est bien plus que cela. 

D’un point de vue biologique, certes, la femme est qualifiée comme un être humain de sexe féminin, c’est-à-dire, possédant un utérus, des ovaires et des trompes de fallope propices à la reproduction de l’espèce (bien qu’une partie du mérite revienne au sexe masculin) ainsi qu’à la grossese. Comme dit précédemment, cette définition scientifique, bien que correcte, semble réductrice et n’englobe pas la totalité des figures féminines existantes. 

Vivant dans une société occidentale évolutionnaire (dans ce texte, nous parlons d’un point de vue sociétal), les libérations de la pensée, de la parole et de l’expression ont permis à des nombreuses idées féministes de toutes catégories de voir le jour. 

Dans un système (majoritairement) patriarcal et un schéma sociétal fait par les hommes, pour les hommes, il est relativement facile de retracer l’histoire du féminisme engagé (qui ne date pas plus d’une petite soixantaine d’années, sommes-nous chanceuses). En effet, le droit de vote et le droit de travailler (celui-ci, sans l’accord du mari) ainsi que le droit au divorce libre, sont des privilèges que nos grands-mères et nos arrière-grands-mères n’ont pas connus toute leur vie. 

Le combat féministe porte bien son nom : naître femme c’est se battre pour le devenir. 

“N’être que” femme c’est essayer sans relâcge depuis la tendre enfance dans la cour de récréation, jusque dans le monde du travail d’être vue comme tout aussi capable qu’un homme. “N’être que” femme c’est subir le harcèlement et les agressions de rue parce qu’il se sentait peut être seul 

“N’être que” femme c’est apprendre à ne pas trop attirer l’attention pour ne pas t’attirer de problème. “N’être que” femme, c’est passer sa vie à se résigner. 

À l’ère de la liberté d’expression, la définition de la femme s’est élargie davantage avec la question du genre et la sexualité. Bien que Simone de Beauvoir n’ait pas étendu son discours à la transexualité, il n’est est pas nécessaire de naître biologiquement femme pour le devenir Une personne de sexe biologique masculin n’ayant jamais été à l’aise dans son corps, ne s’étant jamais sentie à sa place en tant qu’homme et ayant passé une partie de sa vie à se sentir persécutée pour sa différence, trouvant finalement la force de prendre son destin en mains est tout autant une femme de par son combat et ses convictions. 

Il est cependant tout à fait évident que ce discours ne réduit en aucun cas le statut de la femme biologique et toutes les difficultés qui s’en suivent. Il n’existe pas de prototype de la femme parfaite, chaque vision est différente. 

L’importance est de comprendre que si chacune est différente, toutes sont femmes.

En 2024, être femme sifnifie de ne pas être réduite aux rôles de fille, de soeur, de mère ou d’épouse, souvent renvoyés à la figure masculine la plus proche. En 2024 être femme, est synonyme d’émancipation, de poursuite du combat égalitaire, de tolérance et d’indépendance. En 2024, être femme, c’est être libre de travailler ou non, de voyager ou non, de s’habiller de manière humble ou non, d’avoir des enfants ou non ; d’être vue comme étant égalitaire à l’homme, de ne plus être vue comme l’Autre ou le deuxième sexe. 

En 2024, être femme c’est renverser l’inégalité qui avait pourtant fait la promesse de rester. 

Ella Hendricks

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