Pendant que la campagne électorale américaine suit son cours, le parti démocrate encaisse quelques changements notables avec le remplacement de Joe Biden par sa vice-présidente Kamala Harris aux élections américaines. Que symbolise cette passation de pouvoir et quelle continuité peut-on espérer ?
Lors des dernières élections, Joe Biden, 46ème président des États-Unis, a choisi Kamala Harris comme colistière après s’être engagé à choisir une femme pour ce poste afin d’équilibrer davantage la diversité en politique. Harris, plus jeune et dynamique, offrait un nouveau versant à la présidence de Joe Biden, âgé de 78 ans au jour de son élection en 2020.
L’ascension politique de Kamala Harris a atteint un nouveau sommet en août 2024 avec sa candidature à la présidence américaine. Joe Biden a renoncé à un potentiel second mandat et se dévoue désormais au soutien de sa vice-présidente, faisant d’elle la figure du parti démocrate. Elle affrontera l’ancien président, Donald Trump, aux élections de novembre 2024.
Kamala Harris, grande femme d’état américaine
La candidate démocrate Kamala Harris se distingue depuis ses premiers pas dans le monde politique en occupant des postes pionniers : procureure de San Francisco de 2004 à 2011 et procureure générale de Californie les six années suivantes. Elle est la première femme noire originaire d’Asie du Sud à accéder à ces postes à haute fonction et ne cesse d’ouvrir la porte à des domaines historiquement dirigés par des hommes. Kamala Harris est également entrée dans l’histoire en devenant la première femme à occuper la fonction de vice-présidente des États-Unis, aux côtés de son président, Joe Biden.
L’héritage de Biden à Harris
La renonciation à la Maison Blanche semble offrir à Joe Biden un nouvel élan dans lequel il affiche un regain d’énergie et d’intérêt. L’âge et la santé du président ont été l’objet de vives critiques émises par diverses personnalités considérant son âge comme un frein à son ambition. Désormais, Biden se montre plus vivant, certainement soulagé de ne plus encaisser ces attaques. Ce changement imprévu lui permet de se centrer pleinement sur la transmission de son héritage à Kamala Harris.
Les réelles convictions de Harris sont encore floues à ce jour et continuent de grandir dans l’ombre de Joe Biden. Au tour de Kamala Harris de définir une politique claire et propre à son image, aux valeurs qu’elle souhaite élever et insuffler aux Américains. Nous attendons une réelle indépendance de la nouvelle candidate. Toutefois, ce caractère inconnu planant autour de Harris est une force car elle réussit à susciter l’intérêt des Américains.
Parallèlement, ce changement de candidat, unique dans l’histoire, alimente l’enthousiasme des Américains et symbolise une réelle rupture du paysage politique. La candidate démocrate, la « Kalama-Mania » est portée par la population.
Un héritage quelque peu terni
Kamala Harris devra affronter les critiques portées au parcours de Joe Biden, notamment quant à l’état de l’économie et les questions de sécurité. Ces mauvais résultats placent Kamala Harris dans une position plutôt délicate puisque les indicateurs économiques sont régulièrement utilisés par Trump dans ses interventions et débats pour décrédibiliser la candidature de Harris. Une chance pour Harris que Trump refuse de débattre à nouveau avec sa rivale ? Ou une preuve de faiblesse face au profil remarquable de la candidate démocrate ?