Depuis quelques mois, voire quelques années (ça dépend si on compte en années covid ou pas), nous assistons à un nouveau phénomène étrange dans le monde du travail. En effet, les salariés de certaines entreprises ont décidé, non pas de tout bonnement démissionner, mais de faire une démission silencieuse. Ne vous en faites pas, on vous explique tout !
Le quiet quitting, c’est lorsque les travailleurs d’une entreprise font uniquement ce pour quoi ils sont payés. Ni plus, ni moins. Pas d’heures supplémentaires, pas de léchage-de-bottes au patron ni d’appel pendant leurs pauses. Ils travaillent en temps et en heure, réalisent leurs tâches mais ne cherchent pas à aider leurs collègues ni à innover.
Une rébellion silencieuse
Cette tendance est une réponse au manque de considération de la part de leur employeur. C’est aussi une manière de protester contre leurs conditions de travail.
Selon le psychologue du travail Christophe Nguyen, “Le quiet quitting n’est qu’une démonstration de plus d’un certain désenchantement des salariés vis-à-vis des promesses non tenues de l’entreprise, en termes d’émancipation, de reconnaissance et de bien-être”.
Mais ne s’agirait-il pas aussi d’une flemme immense ? Où sont passées les prises d’initiatives, l’envie de dépassement de soi ou d’épanouissement professionnel ? Les travailleurs ne veulent-ils plus faire de grande carrière ? Être félicité par son patron et obtenir des promotions ?
La génération Z
Je pense qu’à l’heure actuelle, ce n’est plus vraiment ce genre de récompense qui nous intéresse. Beaucoup disent que notre génération, la génération Z, est trop fainéante, ne veut pas travailler et veut juste s’amuser. Peut-être qu’elle ne souhaite tout simplement plus se faire marcher sur les pieds ; ne plus être sous-payée ou exploitée. Le bien-être au travail et l’épanouissement personnel sont peut-être devenus nos priorités comparées à la génération de nos parents qui acceptaient de travailler sous n’importe quelles conditions sous prétexte d’obtenir un salaire.
Pour finir, les objectifs de notre génération ont peut-être changés. Celle-ci ne souhaite peut-être plus passer sa vie derrière un bureau, devant un ordinateur, dans un open space 7j sur 7.Un désenchantement provoqué par de nouvelles idées écologiques et sociétales qui ne sont pas ou plus rencontrées. Le concept de quiet quitting est une manière de manifester ce ras-le-bol d’une société où l’on travaille 8h par jour alors qu’il a été prouvé que c’était contre-productif. Un système aux rythmes incompréhensible pour les jeunes, aux antipodes de leurs valeurs.