De nos jours, les stéréotypes ont tendance à exercer une forte influence sur l’opinion populaire. Mais qu’entend-on exactement par stéréotype ? Selon le dictionnaire, il s’agit d’une opinion toute faite qui réduit les particularités. Ceux-ci sont aussi présents dans le milieu universitaire. Quand nous parlons des différentes facultés nous avons tous des idées préconçues liées aux études. Mais sont-elles réellement fondées ?
Dans cet article, je vais tenter de démontrer que les stéréotypes, bien que vivement ancrés dans nos esprits, ne sont pas toujours vrais. En effet, pour Elliot, étudiant en troisième année de bac dans la faculté de philosophie, arts et lettres, les stéréotypes liés à ses études ne sont pas toujours avérés : « On me dit souvent que ce sont des études réservées aux filles, que nous faisons que lire des livres et qu’en général, il y a peu voire pas du tout de débouché.». Or, une récente étude à prouvé que 90% des étudiants sortant de ce cursus trouvent du travail après l’obtention de leurs diplômes.
« Psycho c’est pour les filles »
Pour Lucie, étudiante en deuxième année en psychologie, il y a aussi beaucoup de préjugés liés à son cursus : pour commencer, de nombreuses personnes pensent que les étudiants en psycho font ces études pour essayer de se soigner eux-mêmes. Elle reconnaît que ça peut parfois être vrai mais nuance : « les gens font principalement ces études pour essayer de comprendre et aider les autres. » Selon elle, si on trouve une majorité de filles en psycho, c’est lié à leur éducation qui les poussent à prendre soin des autres. Lucie nous dit aussi que bien des personnes pensent que les étudiants en psycho sont capables d’analyser et de lire dans les pensées des autres. « Ce qui est évidemment faux, même si ce serait super ! » rajoute-elle.
« Tous des fils à papa »
En ce qui concerne les études de sciences politiques, on a tendance à penser que l’unique finalité de ce cursus est de devenir ministre. Or, comme nous le dévoile Loïc, étudiant en première année de master en administration publique, ce n’est pas toujours le cas. Il déclare : « C’est marrant sur le coup, mais à force ça devient un peu lassant. Il y a des tas d’autres finalités à ce master : chercheur, carrière politique, administration publique, travailler à différents niveaux de pouvoir, s’occuper des relations publiques pour une entreprise…» Il remarque aussi une différence entre son bachelier à Namur et son master à l’UCLouvain où les étudiants ne sont pas tous en possession d’un Mac, et contredit le cliché selon lequel les étudiants en sciences politiques sont des fils à papa.
« Les droïdes se la pètent »
Selon Pauline, étudiante en master en droit, ce sont les étudiants en droit qui font face aux plus de préjugés. On les caractérise d’hautain, de « monsieur/madame je sais tout ». On a aussi tendance à penser que les études de droit mènent d’office au métier d’avocat. Or, il existe plein d’autres finalités à ce cursus comme notaire, juge, juriste d’entreprise, huissier…
De plus, selon Loïc, les étudiants en droit ne font qu’étudier leurs matières par cœur, et ne cherchent pas à comprendre ce qu’ils étudient. Or, pour Pauline, ce n’est pas vrai : « nous devons savoir restituer mais aussi appliquer la matière à des cas concrets. Nous avons d’ailleurs de nombreux travaux pratiques qui cherchent à nous exercer et nous confronter à des cas pratiques. De même pour les examens où nous devons savoir appliquer la théorie et résoudre des casus».
Il n’y a pas d’étude facile
«Les études de comu, c’est trop facile, les assistants sociaux, c’est des psys ratés, les études d’éducation physique, ce ne sont pas des vraies études … »
Finalement, nous avons tous des préjugés sur telle ou telle faculté, mais il n’existe pas d’études moins bien que les autres. Le principal, c’est que tout le monde ait l’opportunité de se former dans un domaine qui l’intéresse et ce, en faisant abstraction des stéréotypes.