Qui dit fin de l’été dit aussi fin de notre saison préférée : celle des festivals. Ce n’est un secret pour personne : les meilleurs festivals sont à trouver en Belgique. Des institutions telles que Rock Werchter et Tomorrowland, aux festivals en constante évolution représentés par Les Ardentes, sans oublier Couleur Café et son ambiance plus familiale ; il y en a pour tous les goûts et tous les âges.
Au-delà de cette diversité, il est aujourd’hui essentiel que tous les organisateurs de festivals se mettent aussi à l’heure des enjeux écologiques. C’est dans cette idée qu’un festival en particulier retient notre attention cette année : le Paradise City Festival. En effet, ce festival de musique électro implanté au magnifique Domaine de Ribaucourt (près de Bruxelles) a été reconnu premier festival « eco-friendly » de Belgique. Fort de ses nombreux awards décernés en 2023 par A Greener Future (dont le prestigieux International Greener Festival Award), le festival a voulu proposer une édition 2024 presque entièrement alimentée par des énergies renouvelables et produites localement. Le nombre de panneaux solaires déployés sur le site a été porté à 150 (60 de plus par rapport à 2023), permettant d’alimenter à 99,2% la scène principale. Bilan total : le festival a produit et consommé près de 70% d’énergie renouvelable, et a pour ambition d’atteindre les 100% d’énergie verte l’année prochaine. On ajoute à cela un menu complètement végétarien et/ou vegan dont le taux d’émission de CO2 pour chaque plat est dûment communiqué. Enfin, les organisateurs promeuvent activement des moyens de transport alternatifs, notamment via la mise en place de navettes électriques entre le site du festival et la gare la plus proche, leur valant ainsi l’International Greener Festival Award pour une deuxième année consécutive.
Si les performances écologiques du Paradise City festival vous ont redonné espoir en l’humanité, notons que certains restent tout de même à la traîne. Notamment, l’emblématique Tomorrowland a dû cette année encore faire un choix difficile : être vert et suivre la loi ou se faciliter la vie et payer un peu (500 000€ par jour)? En effet, les gobelets en plastique à usage unique, c’est interdit, mais c’est aussi une facilité logistique que les organisateurs sont prêts à payer. C’est sans compter les émissions générées par le transport par avion de 100 000 festivaliers étrangers chaque année qui font véritablement de Tomorrowland le festival belge le plus polluant.
Toutefois, ne diabolisons pas trop Tomorrowland; les vertus écologiques des gobelets réutilisables sont fortement remises en question et le transport des festivaliers est le polluant n°1 de tous les festivals confondus. D’autant plus, comparer le monstre Tomorrowland à d’autres festivals reste une affaire pour le moins délicate, sa taille étant elle-même incomparable.
À noter que les organisateurs essaient de se rattraper : le gazon artificiel est récupéré pour être recyclé, les denrées alimentaires restantes sont données à des associations, tout comme les tentes et sacs de couchage abandonnés.
Si toutes ces initiatives ne sont pas encore suffisantes pour faire basculer la balance, il n’empêche que de plus en plus d’idées sont justement lancées par de plus petits festivals tels que le Paradise City Festival et n’attendent qu’à être expérimentées à plus grande échelle…