Les bières trappistes

Blondes, dorées, brunes, doubles ou encore triples, les bières trappistes sont toutes différentes bien que (trop) peu nombreuses dans le monde. Mais avec ce genre de bière, une chose est sûre, tout le monde peut trouver mousse à son nez. 

Les bières trappistes sont brassées par des moines appartenant à l’ordre cistercien, plus connus sous le nom de moines trappistes. Ces bières sont réputées aux quatre coins de la Belgique mais aussi à travers le monde et sont souvent très prisées par les amateurs d’or liquide. Au total, sept pays brassent des bières trappistes. Aux côtés de la Belgique, on compte en effet les Pays-Bas, la France, L’Autriche, l’Italie, L’Angleterre et l’Espagne. Depuis janvier 2023, ces sept pays proposent au total douze bières trappistes reconnues comme telles. Certaines ont en effet disparu, comme la Spencer des Etats-Unis, tandis que d’autres se sont ajoutées aux précédentes. 

La Belgique en tête

Mais au classement général, la Belgique monte sur la première marche du podium, bien loin devant les autres. En effet, sur les douze trappistes, cinq sont belges. Deux sont brassées en Flandres et trois en Wallonie. Les Pays-Bas se situent en deuxième position avec deux trappistes. Les autres pays en produisent tous une seule. Mais, reparlons de notre beau pays avec un petit tour d’horizon des trappistes belgo-belges. 

La Westvleteren est brassée à l’abbaye Saint-Sixte de Westvleteren, à Vleteren, en Flandre-Occidentale. Il s’agit certainement de la bière la plus rare de Belgique, voire de toutes les trappistes dans le monde. Les moines ont en effet décidé de ne pas augmenter la production de la Westvleteren, malgré son grand succès auprès des consommateurs. Pour s’en procurer, il faut réserver par internet et se rendre soi-même à l’abbaye, en espérant qu’il en reste… Il en existe trois types : une blonde et deux brunes.  

La Westmalle est brassée à l’abbaye Notre-Dame du Sacré-Cœur de Westmalle, à Malle, en province d’Anvers. Elle se décline en trois recettes : la triple (blonde dorée), la double (brune) et l’Extra (blonde dorée).

L’Orval (on dit « un » orval) provient de la province de Luxembourg, plus précisément de l’abbaye Notre-Dame d’Orval à Villers-devant-Orval. 

La Chimay est brassée à l’abbaye Notre-Dame de Scourmont, dans la province de Hainaut. Les moines proposent cinq types de Chimay : La rouge (ambrée), la blanche (triple), la bleue (brune), la bleue vieillie en barrique et la dorée (dorée). 

La Rochefort est la seule trappiste namuroise. Brassée à l’abbaye Notre-Dame de Saint-Rémy, il en existe quatre versions différentes : la « 6 » (brune), la « 8 » (brune), la « 10 » (brune) et la triple. 

« Authentic trappist product »

Il n’est pas si simple d’être considéré comme « trappiste ». Pour pouvoir arborer fièrement le logo Authentic trappist product, il existe ainsi plusieurs conditions. C’est en 1997 que l’Association internationale trappiste (AIT) a décidé de dresser une liste de critères en vue de protéger l’appellation. Tout d’abord, la bière doit être brassée dans l’enceinte d’une abbaye trappiste ou à proximité. Ensuite, la production et la commercialisation doivent être placées sous supervision des moines trappistes. Enfin, les bénéfices doivent être réservés à l’entretien de l’abbaye et à des œuvres caritatives. Il y a donc de quoi être fier de la production belge de trappistes ! 

Cet article vous aura certainement donné l’envie d’une petite mousse, alors santé ! Avec modération, toujours… 

Louis Liégeois

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