Les adultes nous baragouinent souvent que notre génération est chanceuse : avancées technologiques, avancées médicales, droit de femmes, mariage pour tous. Et pourtant, les actualités s’enchaînent : Covid-19, guerres civiles, inflation, réchauffement climatique. Qui a raison ? Notre avenir est-il vraiment menacé ?
Depuis des siècles, nos ancêtres se battent pour lutter contre des causes telles que le capitalisme, l’esclavagisme, la colonisation, la pauvreté et j’en passe. L’être humain ne fait que se battre pour se protéger lui et ses pairs. A chaque siècle qui débute, un problème intervient. C’est sans fin.
Nombreuses sont les personnes qui pensent que la génération Z est chanceuse. Nos parents ont connu le développement de l’ère numérique mais nous, nous avons grandi avec elle. Et pourtant, les problèmes continuent : le cyber harcèlement, le voyeurisme, l’exhibitionnisme, l’hyper-sexualisation. On pourrait penser que ça ne s’arrêtera jamais. Malheureusement, ce n’est pas une spéculation mais un fait.
Chaque génération s’est, comme elle l’a pu, bataillée pour soutenir différents motifs. Et malgré ce que peuvent penser les adultes, nous, petits gringalets nés dans les années 2000, nous continuons de le faire. Que ce soit pour la lutte contre le réchauffement climatique, la liberté sexuelle, le féminisme ou encore le body-positivisme.
En revanche, la race humaine ne doit pas que se défendre face à des problèmes systémiques. Elle doit aussi faire face à son pire ennemi : l’humain. Tu voudrais profiter en boite avec tes copines ? Tu te fais piquer. Tu veux aller guindailler aux fêtes de Wallonie à Namur ? Tu te fais poignarder. Tu prends l’avion direction les Seychelles ? Tu te fais exploser. Tu sors du métro bruxellois après ton cours de piano ? Tu te fais tirer dessus. C’est non-exhaustif.
Voilà pourquoi les jeunes ont peur. Ils ont peur de ce que l’avenir leur réserve.
Pourquoi avoir peur ?
Alors, certes, les jeunes ont peur. Mais pourquoi ont-ils peur ? Depuis l’apparition de l’ère numérique, les humains s’individualisent de plus en plus et deviennent par conséquent égoïstes. Chacun pense à soi. Quand on apprend qu’un homme s’est retrouvé au mauvais endroit, au mauvais moment dans un acte terroriste, la première chose qu’on se dit est « mince, ça aurait pu être moi ». Et c’est totalement normal de penser de cette façon. C’est la société. C’est notre société. On ne peut pas renier cette individualisation qui pèse sur nous depuis quelques années.
Mais la question dans tout ça, c’est de se demander si nous avons vraiment envie de vivre dans ce fléau ou encore s’il est vraiment judicieux de procréer. Avons nous envie de laisser grandir nos progénitures dans un chaos sociétal comme le nôtre ?
Et bien, non. Nous avons peur. Pour nous, pour nos parents, pour nos éventuels futurs enfants. A force de se retrouver face à des situations comme celles-ci dessus, nous développons de l’anxiété pour les années à venir. Cette peur est bloquée dans notre poitrine de manière constante, sans forcément de raison objective. C’est ce qu’on appelle l’anxiété anticipative, autrement dit la peur du futur. Et cette anxiété peut être très désavantageuse étant donné que nous nous empêchons de faire certaines choses ou d’aller à certains endroits pour justement éviter ces problèmes. Autant arrêter de vivre.
Des solutions ?
Malheureusement, en tant que journaliste professionnelle (en toute modestie) de l’Étincelle, j’ai le regret de vous annoncer qu’il n’y a pas de solution miracle. Il faut vivre avec cette peur qui nous pèse au quotidien et se laisser vivre. Nous sommes beaux et jeunes, seulement jeunes pour la plupart, continuons à profiter de notre jeunesse, tout en restant prudents.
Et surtout n’oubliez pas : faites l’amour pas la guerre, les capotes ça coûtent moins cher (mais faites quand même des bébés).