La calotte pour les nuls

Vous l’aurez sûrement remarqué, plein de personnes sur notre campus portent en soirée un drôle de chapeau couvert de pins. À Louvain-la-Neuve, nous baignons dans un folklore étudiant omniprésent, et aujourd’hui nous allons le découvrir ensemble.

Des calottes, nous en voyons pratiquement tous les jours, que ce soit sur l’un de nos potes ou un.e cokotteur.euse, ce drôle de chapeau est très important pour l’étudiant qui le porte : en effet, il représente des valeurs et beaucoup d’investissement dans la corporation étudiante de son porteur.euse. La calotte est le couvre-chef des étudiants catholiques, nous la trouvons notamment sur notre campus, mais aussi à Namur, Bruxelles, Mons, Liège ou encore à Gand.

Les origines 

L’histoire veut qu’en 1895 ce couvre-chef voit le jour à Leuven. Il prend inspiration dans les “talpacks” portés par les zouaves pontificaux, afin d’illustrer la confession catholique des étudiants. Le nom qu’on lui donne, lui aussi, a son importance. Cette toque fut baptisée sous le nom de  “calotte, reprenant ironiquement le terme “calotin”, utilisé à l’époque par les étudiants libéraux pour parler des étudiants catholiques. Depuis, elle est devenue l’emblème des étudiants catholiques. Elle aurait pu disparaître vers les années 60 au moment de la scission entre la KULeuven et L’UCLouvain, cependant aussi bien la coutume que ses traditions ont déménagé avec les différentes corporations étudiantes sur notre campus. 

Les symboles 

La calotte se divise en 3 parties : le calot, le croisillon et la couronne. Le calot, rouge à Louvain-la-Neuve, porte le “Faux nœud hongrois”, représentant les 4 piliers de la calotte, éléments et points cardinaux. Le croisillon comporte 3 bandes croisées : noir-jaune-rouge (Belgique), blanc-bleu (école) et jaune-blanc (bulle papale de 1425 fondant l’université).  La couronne, en astrakan, affiche la bande facultaire (études), des étoiles (années d’étude) et affiliations (corporation étudiante). Les insignes échangés ont diverses significations, comme la chauve-souris pour une nuit blanche pour motif de guindaille. Une variante, la “banane radieuse” (couleur léopard), est réservée aux étudiants ayant un lien fort avec l’Afrique et acceptés par l’Ordre de la Banane Radieuse.

Le rite de passage

Nous n’allons évidemment pas dévoiler le rite, celui-ci est censé être secret et un moment intime où “l’impétrant.e”, ou, celui qui souhaite passer sa calotte, fait son entrée dans le folklore calottin. Pour accéder à ce rite, il faut avoir montré un engagement envers sa corporation étudiante. Le baptême, quant à lui, n’est pas un critère pour le passage de corona. Lors de la préparation, l’impétrant.e, accompagné.e de son parrain ou marraine de calotte, s’aventure dans les entrailles du folklore, en apprenant des chants paillards à l’aide de son bitu, en allant lire d’autres calottes, et en apprenant plus sur l’histoire de son université et de la calotte en elle-même. 

Pour conclure, la calotte est bien plus qu’un simple chapeau, elle représente une vraie carte d’identité de l’étudiant.e et est remplie de signification. Ce couvre-chef signifie un voyage dans la découverte et souvent un défi pour l’étudiant.e. Une fois obtenue, l’aventure ne s’arrête pas, au contraire, l’obtention de la calotte est synonyme d’échange, de partage et de camaraderie. Elle permet l’accès aux “coronaes”, où à leur tour d’autres impétrant.e.s font preuve de leur motivation pour l’obtenir. Le monde des calottins est souvent invisible aux yeux de tous, pourtant son folklore est intimement lié à l’histoire de notre université. Alors prépare ton bitu, ton verre et ta calotte car la corona va commencer !  

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