Elle circule sous les allures d’une légende urbaine, mais l’information est bien réelle : d’ici 2015, notre chère et tendre Bibliothèque des Sciences et Technologies ne sera plus. Sa schuitenesque carcasse laissera place à un musée. Voici l’abécédaire des tenants et aboutissants de l’affaire.
Quel est le musée responsable de ce shift dans l’histoire néo-louvaniste ? Et quid des gadgets magiques made in Hogwarts de la BST ? Le Musée de Louvain-la-Neuve, pardi ! Il est situé sur la place Blaise Pascal, mais d’après les autorités universitaires « Vous passez sans le voir » (lalala). Et c’est entre autres pour ça que ces dernières ont choisi de le déplacer dans le grandiose bâtiment de la BST : pour le rapprocher des étudiants. À côté de cet objectif, plein d’autres symboliques : « redonner force au cœur historique de LLN », « favoriser le brassage entre les sciences exactes et les sciences humaines », etc. Du coup, les livres, squelettes et maquettes qui animent les heures de révisions ponctuées aux minutes de procrastination seront déplacés au Lavoisier.
Pourquoi cela nous concerne-t-il tous, nous les étudiants ?
Parce que, l’ordre des choses étant bipolaire, vous êtes soit un amateur du Savoir (la congolexicomatisation !) ou soit un amateur des odeurs rassurantes qui se dégagent des bouquins sereinement posés en 1425 par notre Alma Mater sur les étagères de la BST et de l’ambiance de cette dernière (aah, ces petits bureaux et ces horribles lampes-tubes, aah ces étages bizarrement intercalés, aah ces canapés où l’on retrouve ses amis pour ragoter après des heures de labeur dans ces oh so useful locaux de TP de la BST… ). Mais cela vous concerne aussi si vous êtes un amoureux de la plateforme de rencontres qu’elles sont, du nid de pâté qu’elles constituent, d’occasions de se déchaîner sur le dancefloor qu’elles offrent et des scènes des folklores facultaires et régionaux en lesquelles elles se transforment de manière si attachante.
Vous les hommes de sciences, vous irez découvrir d’autres horizons. Vous, les amis de la camaraderie, serez-vous les coudes et lancez-vous à la conquête d’une solution pour conserver ou déplacer les salles d’animation du Biéreau. Car oui, l’installation du musée signe l’arrêt de mort des salles de la Carolo, de l’Agro, du C.I., du Coq Hardi et de la Grande Casa. Si l’on ne trouve pas de modus vivendi entre les deux pôles culturels que sont ledit musée et nos soirées estudiantines. Haut les voiles donc, pour que nous accueillons 2015 l’âme en paix, pour que cohabitent en symbiose le musée et nos si affectionnées soirées du haut de la ville.