Là où le confinement nous a empêché de fréquenter les espaces culturels et où l’on serait tentés d’entrer à nouveau dans les musées et expositions, j’ai décidé – ou plutôt le Centre Pompidou a décidé – de vous amener la culture à la maison. Aujourd’hui, je vous présente l’exposition « Dans l’intimité de Kandinsky » disponible gratuitement en ligne sur Google Arts & Culture.
C’est un grand défi d’adapter une exposition en ligne : on en perd le visuel, on en perd la sensation, l’atmosphère d’une peinture, les longs moments à l’analyser, à lire ses explications, la joie d’errer simplement entre les œuvres. Bref, qui eut cru visiter une exposition sans pourtant bouger de son canapé ? C’est une exposition abstraite que nous propose le Centre Pompidou, pour l’auteur d’une œuvre abstraite : Vassily Kandinsky.
Un grand défi, je disais donc, mais qui est relevé à merveille. Cette exposition plonge réellement le spectateur dans l’œuvre du Russe. Au programme : une rencontre avec l’auteur en 8 anecdotes (de son « don » de synesthésie à son refus de l’américanité), un entretien avec une spécialiste de l’œuvre kandiskienne, la visite d’une galerie en réalité augmentée, pour s’y plonger (presque) comme si on y était. Et ceci n’est que l’introduction, le spectateur peut ensuite suivre quatre visites : découvrir sa vie, son œuvre, son héritage ou passer un test pour parfaire sa connaissance de l’œuvre.
Bref, l’exposition est (plus que) complète. Des dizaines d’articles, toujours accompagnés des peintures de Kandinsky, sont proposés au spectateur : sur l’artiste (sa vie, ses relations familiales ou professionnelles), sur son œuvre (sa palette de couleur, sa conception de l’art, son héritage artistique).
L’exposition pousse encore plus loin que Kandinsky, elle explique le fondement même de son mouvement artistique : la jonction entre musique et peinture. Kandinsky était atteint de synesthésie : chez lui, cela se manifestait dans la jonction entre l’ouïe et la vue. Les couleurs produisent de la musique, ses peintures sont des partitions. L’exposition explique cela et permet ainsi au spectateur de s’immerger réellement dans l’œuvre : quels sons Kandinsky souhaitait transmettre en peignant ?
Bref, je m’arrête ici. Si mon engouement pour cette exposition et cet artiste ne vous aura pas convaincu, je vous conseille de faire un tour sur Google Arts & Culture, un site (et une application !) que je vous présenterai dans la prochaine édition. Cette exposition, quant à elle, reste disponible jusqu’au 31 décembre 2021.