IA : le futur de l’art

Art : un mot en trois lettres qui possède des définitions différentes et des visions qui changent en fonction des époques. À l’ère des nouvelles technologies, l’IA prend de l’importance dans nos vies et fait beaucoup à notre place. Elle crée, automatise, simule. Mais où se situe l’art dans tout ça ? L’IA deviendra-t-elle le nouveau Picasso du futur ?

L’art a toujours occupé une grande place dans l’histoire de l’humanité. Des peintures rupestres aux jeux vidéo et mangas, l’art est partout, tout le temps… et l’IA aussi. Les deux s’unissent de plus en plus et ouvrent une nouvelle voie artistique.

Obvious et l’art algorithmique

Grâce à l’IA, la peinture et le dessin ne se limitent plus aux pinceaux, feutres et crayons. Le mélange algorithme-peinture commence à trouver sa place dans les milieux artistiques. Le trio Obvious en est l’illustration parfaite. Hugo Caselles-Dupré, Pierre Fautrel et Gauthier Vernier découvrent l’IA en 2018. Ils décident, à partir de GAN (Generative Adversarial Network), un type d’algorithme qui génère des images, de créer une série de portraits représentant les Belamy, une famille fictive du XVIIIe siècle. L’œuvre la plus célèbre du trio est Le portrait d’Edmond de Belamy. Le tableau représente un homme en costume, le visage flou. Il est vendu pour 432 500 dollars chez la maison d’art Christie’s, là où un dessin du célèbre peintre Salvador Dalí est estimé entre 50 000 et 70 000 dollars. Une véritable preuve qu’un tableau généré entièrement par une IA peut avoir un impact sur le marché de l’art. On pourrait donc imaginer que, dans le futur, une image créée par MidJourney ou DALL·E vaudra tout autant qu’une œuvre faite par un humain.

Ai-Da, le robot artiste

Outre les œuvres produites par IA, Ai-Da, le robot artiste, franchit une étape de plus dans la perception de l’art. Ai-Da est un robot humanoïde qui dessine, peint et performe. Mélange d’IA et de mécanique, avec un visage hyper réaliste et des bras robotisés, elle peut peindre grâce à des caméras installées dans ses yeux. Elle crée des œuvres bien exécutées, notamment des portraits comme celui de la reine Elizabeth II ou, plus récemment, de Charles III. Son portrait d’Alan Turing, le mathématicien, aurait d’ailleurs été vendu plus d’un million de dollars. Ce qui fait la renommée du robot, ce n’est pas tant l’art qu’il produit, mais plutôt le fait qu’il soulève une grande question : un tableau peut-il être considéré comme de l’art s’il n’est pas fait par un humain ? Avec ses dessins, Ai-Da ouvre un vaste débat sur l’essence même de l’art.

L’humain derrière la machine

Dans ce fouillis futuriste, une chose reste inchangée : l’humain. Ce sont des années de recherches et d’inventions qui nous ont menés à l’IA ainsi qu’aux algorithmes. C’est le collectif Obvious qui est derrière les portraits des Belamy. C’est le galeriste Aidan Meller qui a créé Ai-Da. Même les images générées par MidJourney ou DALL·E ne surgissent pas spontanément : elles sont guidées par les mots, l’imagination et les choix des utilisateurs.
En art comme en technologie, l’humain reste la source première. L’art sert avant tout à exprimer une émotion, une idée, et l’IA n’est qu’un moyen supplémentaire d’y parvenir.

Dans le futur, le couple techno-artistique sera sans doute très présent. Le débat sur le style artistique de l’IA ou le génie créatif d’Ai-Da est loin d’être terminé. Pourtant, une chose est certaine : un robot peut bien manier le pinceau, mais c’est toujours l’humain qui tiendra la toile. 

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