Etre une femme : un sexe ou un genre ?

Au cours de cette dissertation, je vais me positionner par rapport à la très célèbre affirmation de Simone de Beauvoir, “ On ne naît pas femme, on le devient”. Il est important de savoir que De Beauvoir est une très grande figure en terme de révolution, de féminisme et de place de la femme au sein de la société. Elle représente un réel tournant à ce sujet. Lorsque cette femme influente a prononcé cette phrase d’influence, elle voulait exprimer la différence qu’elle percoit entre le sexe et le genre? le sexe serait le critère biologique qui se rapporte aux organes sexuels. Le genre, lui, serait la dimension qui relève de la constitution sociale, de l’éducation. Quant à moi je n’ai pas un avis très tranché sur la question. C’est ce que je vais tenter de vous expliquer dans la suite de mon argumentation. 

Pour commencer, l’affirmation du genre d’une personne est étroitement liée à son éducation, à son environnement social et aux nombreux stéréotypes de genre qui influencent ces deux facteurs. Il est évident que des nouveaux-nés sont considérés comme des coquilles vides, des petits êtres qui attendent d’être comblés. C’est lors de notre enfance que s’effectue notre construction identitaire. Et en tant que parents, notre rôle est crucial et extrêmement déterminant. Malheureusement, à l’heure actuelle, l’éducation est nettement influencée par les stéréotypes de genre imposés par la société. Un enfant qui possède des organes sexuels féminins ne recevra pas la même éducation que l’enfant qui possède des organes sexuels masculins; en effet, l’éducation “féminine” et l’éducation “masculine” n’insultent pas les mêmes valeurs, ne conditionnent pas à la même place dans la société, et n’octroie pas les mêmes droits, n’imposent pas les mêmes devoir sociaux. Ainsi, si on décidait d’élever un être”fémininé” en lui donnant une éducation dite “masculine”, on obtiendrait une toute autre personne. Dans la société actuelle, l’anatomie est le PDG de l’entreprise de la construction individuelle de genre. Pourquoi est-elle si déterminante ? 

Ensuite, s’affirmer en tant que femme relève clairement d’une pression sociale, de normes pré-établies par la societè. Que l’on en soit conscient ou non, la publicité, les médias, la littérature et encore d’autres formes de cultures populaires véhiculent des stéréotypes très lourds. A force de voir partout autour de nous, les hommes occuper la même place dans la société et les femmes adopter les mêmes comportements, on les intègre inconsciemment. En ce qui concerne la publicité c’est bien connu ; les femmes sont mises en avant dans les publicités pour des produits de beauté, de cuisine, de ménage…Alors que les hommes, eux, seront mis en action dans des publicités concernant les voitures, le bricolage… En littérature, les femmes aiment la romance tandis que les hommes préfèrent des thrillers ou des romans policiers. Tous ces stéréotypes ne sont en réalité que des inventions. Malheureusement, aujourd’hui, lorsque l’on sort du moule, on est jugé, discriminé. La société dicte parfois consciemment mais parfois inconsciement, les comportements à adopter en fonction de notre sexe biologique. 

A contrario, il est important de relativiser. Le discours de Simone de Beauvoir était peut-être juste et cohérent il y a cinquante voire cent ans d’ici, mais à l’heure actuelle, de nouveaux éléments plus récents et plus modernes sont à prendre en compte afin de construire une argumentation objective sur le sujet. Il est vrai que dans notre société, à une époque précédente, les femmes ne portaient pas de pantalons, ne travaillaient pas, s’occupaient des enfants et de la maison et dépendaient financièrement de leur mari. Aujourd”hui, il faut avouer que la femme tend de plus en plus à être l’égale de l’homme. Évidemment, ce ne sera probablement jamais le cas, mais de nettes évolutions sont observées. En effet, certaines régions du monde, certaines cultures ou religions ne sont pas très progressistes sur ce point et continuent à enfermer la femme dans un moule bien précis. En Europe, et particulièrement en Belgique, je pense, les femmes sont égales aux hommes en termes de droit administratif, légaux. pour ce qui est de la constructions sociale du genre féminin, la naissance du féminisme, certains mouvements comme #metoo, #balanceTonPorc, le réveil et la volonté des femmes à faire bouger les choses ont permis de rapprocher de plus en plus les deux éducations genrées, féminine et masculine. Évidemment, ce n’est pas encore parfait mais les mentalités changent, les nouvelles générations se réveillent. 

Pour conclure, je soutiens l’affirmation de Simone de Beauvoir mais il faut reconnaître qu’elle est peut être un peu démodée, dépassée. j’admire cette femme pour ce qu’elle est et pour ses iédes, pour son courage et sa force de caractère. Sans son intervention, et celle d’autres femmes influentes, comme Simone Veille, on n’en serait probablement pas là où on en est aujourd’hui en termes de révolution féministe. La construction identitaire et celle de genre sont étroitement liées à l’éducation que l’on a reçu, à l’environnement dans lequel nous nous sommes développés. La société, la pression qu’elle place et les stéréotypes qu’elle véhicule sont des facteurs également très déterminants dans notre construction en tant qu’adultes. Mais je n’ai pas omis de souligner qu’il faut relativiser, ce discours est un peu vieux et il faut reconnaître toutes les évolutions qui ont eu lieu. Les mentalités ont changé et c’est une bonne chose. J’ajouterai qu’il ne sert a rien de blâmer les anciens, ils ne sont pas fautifs. c’est à nous de faire évoluer les choses si elles ne nous conviennent pas. Et qui sait, peut etre quy’un jour le sexe biologique ne determinera plus rien ? 

Suzie

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