Erasmus, tout un processus

Le programme international n’est plus à présenter. Véritable succès, il permet à des jeunes des quatre coins de l’Europe de se déplacer pour étudier, faire un stage ou encore faire du volontariat dans l’un des 33 pays du vieux continent. Cela, depuis maintenant 38 ans. Plongeons donc dans l’histoire de cette aventure.

L’épopée commence avec une femme du nom de Sofia Corradi. Alors qu’elle venait d’être diplômée de l’université de Columbia, la jeune italienne est confrontée au refus de l’université de Rome de valider son diplôme, ce qui l’obligera à refaire une année universitaire en Italie. Cette expérience la poussera dans sa carrière professionnelle de pédagogue afin de plaider pour une libre circulation des étudiants par-delà les frontières des pays, ainsi que pour la reconnaissance mutuelle des diplômes entre les différents états. D’abord en Italie, puis dans le reste de l’Europe. Plus tard, elle sera reconnue comme la “Mama Erasmus”.

Un projet intrinsèquement européen

Après moulte tentatives de programmes, ce n’est qu’en 1987 que le projet Erasmus voit le jour, sous l’impulsion de Jacques Delors, durant sa présidence à la Commission européenne. L’Europe des dix et ses partenaires se sont alors accordés, pour la première fois, sur la libre circulation des étudiants, mais pas seulement, puisque ce sera le cas également pour les jeunes diplômés, travailleurs et volontaires. A partir de cette date, les possibilités de formation, de travail et de stage s’étendent à tous les jeunes de l’Union et des pays partenaires du programme, ce qui permettra à des millions de personnes de changer leur vie de manière estudiantine, professionnelle, amicale voire sentimentale. 

Mais pourquoi Erasmus ?

Le mot Erasmus est d’abord un acronyme pour EuRopean community Action Scheme for the Mobility of University Students. Mais il fait surtout référence à un théologien et philosophe néerlandais qui avait comme passion de sillonner l’Europe en quête de découvertes : il s’agit d’Erasme. Il préconisait une Europe unie, où les barrières entre nations s’effaceraient et où la paix régnait au travers des échanges entre Européens. Depuis 2014, le programme a été élargi et renommé Erasmus +. 

Erasmus en quelques chiffres

D’après les chiffres, on dénombre pas moins de 14 millions de personnes qui ont profité du programme et ce nombre ne fait que croître d’année en année. Le cap des 20 millions devrait être dépassé d’ici la fin de la décennie. 33 pays, c’est le nombre de nations participant, comprenant les 27 de l’Union Européenne ainsi que la Turquie, l’Islande, la Norvège, le Liechtenstein, la Macédoine du Nord et la Serbie. 28 milliards d’euros c’est le budget alloué par l’Union Européenne pour la période 2021-2027 au programme Erasmus. L’enveloppe a été considérablement augmentée par rapport à la période précédente. 

Pour finir sur un fait surprenant, pas moins d’1 million de naissances ont eu lieu entre 1987 et 2014 grâce aux échanges d’Erasmus. Cependant, si certains médias estiment ce calcul trop généreux, cela reste un bon coup de comm’.

On peut le dire, ce programme européen a apporté beaucoup d’opportunités et de découvertes depuis 1987, et continue de donner l’occasion à des dizaines de milliers de jeunes de découvrir un nouveau pays et de nouvelles personnes, et de se créer de nouvelles expériences et des souvenirs indélébiles. C’est une avancée pour le rapprochement et les échanges à travers le continent européen qui favorisent toujours plus la fraternité et la paix européenne.

François Snoeck

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