DIY : la tendance chez les étudiants 

DIY (Do It Yourself) ou l’art de faire les choses par soi-même. De l’envie d’apprendre à réparer une étagère, tricoter un pull ou faire son propre déodorant, le « fait-maison » plaît de plus en plus. Les étudiants s’en sont emparés également et voici les raisons de ce succès auprès de notre génération. 

De tout temps, l’humain a créé, cassé et réparé des objets. Malgré les avancées technologiques, le « fait-main » a persisté à travers les époques. Le concept lui-même est né dans les années cinquante avec l’émergence de la classe moyenne. Il s’est ensuite vu devenir un véritable mouvement social anticapitaliste et écologiste. Avec les années, il a prospéré, jusqu’à devenir le phénomène que l’on connaît aujourd’hui. 

La crise Covid 

Le Coronavirus et le confinement qu’il a provoqué ont plongé énormément de personnes dans l’isolement. Beaucoup se sont retrouvés sans savoir quoi faire, avec leur télé comme seule compagnie. Certains ont donc pris la décision de se mettre au bricolage, au jardinage, au crochet, à la cuisine ou même à la confection de bijoux ou crèmes pour le visage. Se réfugier dans des activités créatives a aidé beaucoup d’entre nous à traverser cette crise. Malgré le retour à la vie normale, quelques-uns ont continué, ayant trouvé une nouvelle passion. 

Pinterest et TikTok 

En plus des innombrables tutos que l’on peut retrouver sur YouTube, des réseaux sociaux comme Pinterest et TikTok font fureur auprès de la communauté DIY. Ils regorgent d’idées en tout genre pour créer et inventer. Ces plateformes aux millions d’abonnés touchent énormément d’adolescents et de jeunes adultes. Ceux-ci s’inspirent donc du contenu disponible sur ces médias. Ils postent parfois eux-mêmes leurs réalisations sur leurs propres réseaux sociaux, avec la volonté de se démarquer des autres et d’explorer leur créativité.  

En quête d’authenticité 

Paradoxalement, les réseaux sociaux peuvent aussi provoquer l’effet inverse. Dans un monde ultra connecté, certains cherchent l’authenticité des activités manuelles. Ils trouvent dans le DIY un moyen de se relaxer et de détourner les yeux de leur téléphone. Le sentiment d’avoir accompli une tâche concrète, dont on a entièrement le mérite, redonne de la satisfaction personnelle. On peut créer également entre amis ou en famille et donc se retrouver autour d’une activité commune, tout en s’échangeant des conseils. La chasse à l’authenticité, à la reconnexion au réel, à soi et aux autres en motive plus d’un à mettre la main à la pâte. 

Bon pour la planète et pour le portefeuille 

Énormément d’étudiants sont préoccupés par l’environnement. Ils essaient donc de trouver des solutions pour consommer moins. Ces efforts passent aussi par le DIY, s’inscrivant souvent dans une démarche éco-responsable. Tenter de réparer un objet avant de le jeter permet de réduire le gaspillage. Créer évite de participer à la consommation de masse. L’idée est également accessible à la plupart des étudiants. Le « fait-maison » est souvent peu coûteux. 

Le DIY s’est donc incrusté dans notre quotidien et s’impose comme une véritable tendance.  Alors que vous soyez un pro du macramé ou que votre seule création réussie soit un bol de pâtes, une chose est sûre : le DIY n’a pas fini de faire des étincelles.

Louise Dabe

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