La 73ème saison de Formule 1 s’est achevée à Abou Dhabi. Si le suspens autour du nouveau champion du monde n’en était pas vraiment un, ce n’est pas le cas pour la nouvelle saison de Drive to Survive. Une série-documentaire de Netflix. Elle a permis à la Formule 1 de gagner en audience mais ne fait pas que des heureux.
Quel est le point commun entre Dahmer, The Crown, le Jeu de la Dame et Drive to Survive ? Toutes ces séries sont ou ont été produites par Netflix et ont connu un grand succès. Des séries dont le public découvre ou redécouvre l’histoire et les backstages d’un évènement. En ce qui concerne Drive to Survive, c’est en 2019 que la première saison apparait. Le but ; suivre les pilotes et les équipes durant toute la saison de F1 de 2018 afin d’y dévoiler l’intimité des « teams » du cirque de la F1.
Un plan de communication bien ficelé
Pour mieux comprendre la stratégie derrière cette série, petit retour en arrière. En 2016, la société de média, Liberty Média achète la licence F1 avec un seul objectif : ouvrir et rendre la licence plus attrayante aux yeux du monde entier. Afin de le réaliser, l’entreprise américaine voit l’opportunité de passer par Netflix. La première saison fait un réel carton et entraine avec elle trois autres saisons. Deux nouvelles saisons verront le jour pour les deux prochaines années.
Si Liberty Media et la F1 se frottent les mains, ce n’est pas toujours le cas des fans invétérés de la catégorie reine du sport auto. En effet, pour le bien du story-telling, des manipulations et approximations sont apportées par les réalisateurs en créant de fausses rivalités entre les pilotes. Des petites modifications pour le bien de l’audience qui ont même énervé Max Verstappen, double champion du monde en titre, en interdisant les caméras Netflix dans son paddock durant la saison 2021.
Du monde derrière l’écran mais aussi autour des circuits
Cependant, Drive to survive a amené beaucoup plus de publics que durant les saisons de courses précédentes. Rien qu’en terme d’audience TV, la sauce Netflix a mis devant son écran pas moins de 1,5 milliards de personnes durant la saison 2021. Un chiffre qui n’avait plus été atteint depuis 2013. Rien que pour le dernier Grand Prix de la saison, ce sont plus de 108 millions de téléspectateurs qui ont regardé la course (à voir absolument en tant que fan ou non) soit une augmentation de 24% par rapport à celui de l’année 2020.
Ce succès est aussi mesurable grâce au GP eux-mêmes. De plus en plus de weekend de course affichent complet. C’est le cas de notre Grand-Prix à Spa. Cette année, 360 000 spectateurs sont venus admirer les meilleurs pilotes du monde. Des Grand-Prix comme celui des Etats-Unis, du Mexique et de la Grande-Bretagne ont connu cette même affluence.
Make F1 great again
Dans cette histoire, ce sont les Américains qui y gagnent en organisant trois Grand-Prix pour la saison prochaines : Las Vegas, Miami et Austin. Jamais la F1 ne s’était rendue trois fois dans le même pays lors d’une seule saison. Entrainant de cette façon, un autre mécontentement des fans, accusant Liberty Media d’y aller pour le show et le business mais pas pour le sport.