Critique : Snack Shack

Qui dit retour du soleil, dit début de la saison des films estivaux ! Ces films qui sentent bon l’été, les vacances et la liberté. Pour l’occasion, je vous propose de découvrir “Snack Shack”, un teen movie aussi singulier qu’attachant, fraîchement débarqué sur Netflix.

Nebraska City, été 1991. AJ (timide sage) et Moose (fêtard décomplexé), deux meilleurs amis à peine pubère, remportent par surprise la gérance du snack de la piscine municipale lors d’enchères locales. D’abord motivés par l’envie de devenir les rois de Wall Street, ils vont vite découvrir que cette aventure sera surtout l’endroit idéal pour la transgression, l’amusement, la découverte de soi… et les premiers émois amoureux.

Il n’est pas courant qu’un hot-dog, tout droit sorti du micro-ondes, soit filmé avec autant de passion. Le film est parsemé de détails anachroniques pour renforcer cette ambiance ensoleillée. Le tout enrobé d’une bande-son truffée de classiques des années 90.

L’un des véritables points forts du film réside dans la performance de ses acteurs. Le duo principal brille à l’écran par une complicité qui sonne juste et délicieusement rafraîchissante. Conor Sherry et Gabriel LaBelle, bien loin de son rôle attendrissant dans “The Fabelmans”, incarnent avec finesse cette génération d’enfants perdus, trop pressés de grandir. Tantôt frères de cœur, tantôt rivaux pour les beaux yeux d’une fille bien trop âgée pour eux, ils nous amusent autant qu’ils nous émeuvent.

Coming-of-Age

“Ferris Bueller”, “Juno”, “Adventureland”… Nombreux sont les teen movies qui suintent la chaleur, dégoulinent de lascivité et se muent en récits initiatiques de nos propres vies. “Snack Shack” s’inscrit dans cette lignée, porté par un rythme nonchalant et des dialogues vifs qui résonnent comme une douce mélodie printanière. 

Après avoir créé la surprise avec “Dinner in America” en 2020, Adam Rehmeier confirme avec “Snack Shack” qu’il maîtrise parfaitement les ressorts de la comédie adolescente. Adoptant un style empreint de nostalgie, sa mise en scène, classique mais efficace, fait preuve d’une retenue intelligente. Évitant l’humour lourd et le cliché de tombé dans le mélo aux tournants les plus dramatiques. Il prend le temps de s’attarder sur ce qui compte réellement.

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