Critique pour le Vilar : Hamlet 

Le second quadrimestre à peine repris, il n’a pas fallu longtemps à l’Étincelle pour retrouver le chemin du nouveau théâtre Jean Vilar. Les Étincelants ont eu la chance d’assister à la première représentation de “Hamlet”, mise en scène par Christophe Sermet et portée par Adrien Drumel. Si l’œuvre originale de William Shakespeare remonte aux alentours de l’an 1600, le metteur en scène suisse signe une adaptation moderne et captivante qui n’a pas fini de faire couler de l’encre.  

Dans cette pièce, les spectateurs suivent le jeune Hamlet, en quête de vengeance après l’assassinat de son père. Plongé sans transition au cœur de l’intrigue, le public découvre, lors des premières minutes de la pièce, une âme sombre et mystérieuse. Celle-ci met en garde Hamlet face à son nouveau beau-père (autrefois son oncle et désormais roi du Danemark) qui aurait empoisonné son propre frère pour accéder au trône. Empli de colère mais muni d’un cœur pur, Hamlet veut en être sûr, et par une fascinante mise en abyme, se sert du théâtre pour résoudre ce mystère. Si le jeune héros retarde aussi longtemps que possible l’utilisation de la violence, le bain de sang final est inévitable…  

Cette tragédie, bien que longue de 3H15 (entracte inclus) ne semble jamais s’éterniser. Elle s’est même achevée, dans notre cas, par une standing ovation. Une acclamation méritée, disons-le, au vu de la performance des acteurs et de l’ingéniosité de la mise en scène. Si tous les comédiens ont tenu leur rôle à la perfection, ce sont Adrien Drumel et Zoe Schellenberg, dans les rôles de Hamlet et Ophélie, qui se sont démarqués aux yeux des Étincelants, incarnant la folie avec brio.  

Notons aussi l’importance du décor et des costumes, loin d’avoir été épargnés par les acteurs qui les ont fait vivre, transformés, salis pendant la pièce, nous offrant de nombreux plateaux et arrêts sur image différents tout au long du spectacle. Un décor à deux étages qui permettait aux comédiens de prendre de la hauteur par moment, toujours suivis de près par un éclairage pensé minutieusement, tandis qu’un grand écran en fond annonçait le début de chaque acte.  

Un véritable coup de cœur pour les Étincelants venus assister, dans un Vilar comble et attentif, à la pièce de Christophe Sermet et de sa troupe. Ceux-ci nous ont offert un spectacle comme on l’aime, rempli d’actions et d’émotions. Déjà salué par la presse belge, “Hamlet” a encore de beaux jours devant lui…

Noah Walravens

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