Critique film : Beetlejuice Beetlejuice 

Trente-six ans après le franc succès du film « Beetlejuice », Tim Burton nous offre une suite rocambolesque dont on ignorait la nécessité.

Le film de 1988, retrace l’histoire de deux jeunes mariés morts brutalement lors d’un accident de voiture. Leur triste sort était de hanter leur maison, rachetée par les parents de la jeune Lydia (Wynona Ryder), une fille au style gothique capable de voir les fantômes. Ne pouvant s’y résoudre, ils décidèrent de faire appel à Beetlejuice (Michael Keaton) , un esprit farceur à la morale plus que discutable. Ce premier film nous plonge donc dans un univers où la frontière entre le monde des morts et celui des vivants est infime.

Le nouveau film commence par une annonce choc : La mort de Charles Deetz, le père de Lydia, décédé tragiquement lors d’un crash d’avion et dévoré par un requin. On le voit plusieurs fois se balader dans l’entre-deux. Sa mort est assez mise de côté, et l’on ne ressent pas vraiment d’émotions quant à sa disparition. Delia Deetz (Catherine O’Hara), la belle-mère un peu fofolle, est le seul lien qui nous rappelle que, s’il y a une suite, c’est parce qu’il n’est plus de ce monde.

Le film débute très lentement. La dynamique commencera enfin à devenir entraînante lorsque la jeune Astrid Deetz (Jenna Ortega) rencontrera un jeune garçon nommé Jeremy Frazer (Arthur Conti), perché dans son arbre. Elle nouera très vite des liens avec lui avant de se rendre compte qu’il est un fantôme et que, tout comme sa propre mère Lydia, elle possède aussi le pouvoir de voir les morts. C’est d’ailleurs grâce à ce don commun, que les deux femmes vont se rapprocher et surmonter les épreuves qui les attendent.

Le film vous plongera sans aucun doute dans une atmosphère conviviale, parfait pour ce mois d’halloween, il vous donnera envie de le regarder au bord de la cheminée entre deux chocolats chauds. Cependant, de nombreux événements comme la mort subite du jeune garçon Jeremy et les retrouvailles avec le père d’Astrid, restent bâclés. Cela ne laisse pas le temps de faire des liens ou de digérer l’information.

Dans l’ensemble, le film respecte bien l’univers du premier. Tourné sans effets spéciaux et avec la bande originale composée par son vieil ami, Danny Elfman. Tim Burton a su revenir aux sources dans un domaine où il excelle, après de nombreux échecs cinématographiques. Bien que ce long métrage soit un succès au Box-office, on comprend vite qu’il ne sera qu’un tremplin pour un autre film. 

Qui  je l’espère, donnera les réponses aux questions laissées en suspens.

Sandowa Liémans

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