Les différences de comportement des hommes dans l’espace public : Japon vs Belgique

eQuand on part à l’étranger pour les vacances, l’un des aspects qui marquent souvent les voyageurs est la façon dont les interactions sociales se forment et se déroulent dans les lieux publics. Le Japon, pays réputé pour son ordre social et sa politesse, est classé au niveau 1 des pays les plus sûrs du monde, particulièrement pour les femmes. Par contraste, la Belgique et l’Europe en général, bien que progressistes sur de nombreux aspects, peut parfois offrir une expérience différente pour les femmes qui ressentent davantage de regards ou d’attention non sollicitées lorsqu’elles se déplacent dans les rues.

Une culture de la discrétion et du respect

L’un des concepts de base qui guident le comportement social au Japon est le « meiwaku » (迷惑) que l’on traduit par « gêner » ou « importuner ». Les Japonais sont éduqués très jeunes à éviter de déranger les autres dans les espaces publics, et ce principe est aussi valable pour les interactions entre les hommes et les femmes. Cette retenue peut être perçue comme un signe de respect pour l’espace personnel et la tranquillité de chacun, dans un pays qui met l’accent sur la communauté plutôt que sur l’individu. De manière générale, il y a un respect ambiant au Japon et les comportements intrusifs comme fixer les femmes dans la rue ou les siffler sont des attitudes qui sont beaucoup moins fréquentes que dans d’autres cultures.

La Belgique, une plus grande liberté d’expression, mais aussi de comportements

En Belgique, la liberté individuelle est très valorisée et cela a des effets positifs comme négatifs dans l’espace public. Les hommes, bien que éduqués dans un contexte où l’égalité entre les sexes est promue, continuent à adopter parfois des comportements malaisants. Les regards insistants, les commentaires ou les sifflements dans la rue sont des réalités auxquelles les femmes sont malheureusement confrontées.

L’éducation et les normes sociales basées sur des normes culturelles différentes

Au Japon, l’éducation des garçons met un fort accent sur la discipline, le respect et l’humilité. Dès l’école primaire, les enfants apprennent à vivre en communauté, à respecter l’espace et les sentiments des autres. Cette éducation se poursuit à l’âge adulte, où les normes sociales découragent les comportements extravertis ou inappropriés en public. La retenue et la modestie sont des qualités valorisées, et cela se reflète dans les interactions entre hommes et femmes.

Dans ce contexte, les hommes japonais sont souvent plus discrets et distants dans leurs interactions, ce qui peut expliquer pourquoi les femmes ressentent moins d’attention non désirée dans les espaces publics. Ce comportement n’est pas nécessairement lié à un manque d’intérêt pour les femmes, mais plutôt à une culture qui valorise le respect de l’autre, y compris dans des situations anonymes comme marcher dans la rue.

Le contraste entre le Japon et la Belgique en matière de comportement des hommes dans l’espace public reflète des différences profondes dans les normes sociales et culturelles. Alors que le Japon valorise la discrétion et le respect des autres à un degré élevé, la Belgique, bien que l’égalité des sexes soit au cœur des valeurs européennes, tolère parfois des comportements répréhensibles. Ces différences ont un impact direct sur la manière dont les femmes se sentent dans l’espace public : au Japon, elles peuvent ressentir plus de liberté et de sécurité, tandis qu’en Europe, elles doivent parfois naviguer dans des contextes où la frontière entre liberté individuelle et respect mutuel est à remettre en question.

Elise Hache

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