L’Angela, un kot dans l’ère du temps

Encore relativement jeune, le kot-à-projet l’Angela aura réussi à marquer les esprits assez rapidement. Mais quelle est l’histoire de ce kot, qui sont ses membres et quels sont leurs projets et revendications ?

L’histoire de l’Angela

Créé en 2018, l’Angela voit le jour dans un contexte compliqué. Le féminisme et la lutte contre les violences sexuelles deviennent des causes essentielles pour les étudiants, et ceux-ci dénoncent de plus en plus le sexisme prégnant au sein de l’université. Malgré cela, l’UCLouvain refuse plusieurs fois le dossier de création du kot, soulignant l’absence de membres masculins dans l’équipe à ses débuts. Après plusieurs demandes, l’université finit par plier et accepter le dossier de cette équipe presque intégralement sexisée (personnes qui vivent des violences sexistes). Il faut souligner que ce n’est pas faute d’essayer de trouver des membres masculins, mais ces derniers semblent moins intéressés par le projet féministe. Aujourd’hui, ce kot fait partie intégrante de la vie néolouvaniste. Entre la promotion d’un féminisme intersectionnel au travers de conférences sur l’afro-féminisme ou l’écoféminisme, et des actions concrètes tel que les marches pour les personnes sexisées ou contre les violences sexuelles, l’Angela ne manque pas d’initiatives pour marquer les esprits.

Des revendications fortes

Et il faut le reconnaitre, l’Angela ne craint pas de se battre contre le statu quo et de présenter des pistes de solutions pour les problèmes de sexisme. Ainsi, Ondine (nom d’emprunt), membre de l’Angela, est très critique envers l’université, qui ne met pas assez en place selon elle. Elle trouve que le module de formation sur le consentement Together mis en place par l’université est insuffisant. Selon elle, cette formation de 40 minutes est minimaliste et performative. Par sa longueur et son caractère non-obligatoire, elle ne risque pas de toucher les personnes réellement visées par ce type de sensibilisation. Elle déplore que d’autres actions, plus concrètes, ne soient pas mises en œuvre. Parmi les revendications de l’Angela, présentées durant leur marche du 25 novembre contre les violences sexistes il y a ; la formation de deux personnes de référence au sein de la police pour améliorer le service d’aide et d’accompagnement des victimes, la mise en place d’une cellule similaire au sein même de la Clinique Saint-Pierre d’Ottignies, l’amélioration de la cellule d’aide au sein même de l’UCLouvain avec une psychologue, une assistante sociale, une infirmière et une juriste, ouverte 24h/24 et la mise en place d’un comité de plaintes qui soit externe et indépendant de l’UCLouvain afin d’éviter que des affaires ne soient étouffées, comme c’est parfois le cas. Enfin, la révision des protocoles concernant les plaintes au sein de l’UCLouvain pour une meilleure accessibilité de l’information. Toutes des initiatives essentielles afin d’avancer sur les violences sexuelles à l’université.

L’action féministe, parfois contestée ?

On pourrait croire que le contexte universitaire permet aux mouvements et actions féministes sur le campus de faire l’unanimité. Ce n’est pourtant pas le cas. Ondine déplore par exemple que les collages et les stickers féministes soient toujours les plus saccagés. Si vous souhaitez soutenir la cause de l’Angela, le 8 mars sera organisé une marche pour les droits des personnes sexisées. Le 9 mars aura lieu, à la Maison des Jeunes, une Feminist & Queer Party qui sera ouverte à tous.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *