Retourner sa veste avec Lucid

Un projet unique en son genre et 100% belge prend ses racines dans le domaine de l’habillement recyclé. Une action pour le climat à laquelle vous pouvez prendre part. Le lancement d’une nouvelle marque : Lucid. Jean Seyll est le jeune militant qui porte ce projet ambitieux et qui témoigne pour l’Étincelle. Pour lui, les objectifs de Lucid sont basés sur quatre piliers : l’environnement, la relocalisation, la transparence et le besoin de changement.

Notre rapport actuel à l’habillement présente de multiples raisons d’être repensé : 100.000 milliards de vêtements sont produits chaque année dans le monde et moins d’1% est recyclé. 16% des pesticides au niveau global sont consacrés exclusivement à la production de coton. Plus de 90% des vêtements en Belgique sont importés de pays en dehors de l’Europe. Des chiffres que le créateur de la marque de vêtements rappelle avec acuité. 

Originaire de Neufchâteau, Jean est passé par Liège et Louvain-la-Neuve pour empocher son diplôme d’ingénieur de gestion. Mais, insatisfait de son bagage de connaissances accumulées au long de ses cinq années d’études, il décide de faire un master supplémentaire à Berlin axé sur le développement durable. Master qui correspondra davantage à ses valeurs et qui l’incitera à mesurer l’ampleur des impacts environnementaux et sociétaux de l’industrie vestimentaire. À la vue d’un véritable désastre et en estimant le changement qu’apporterait le 100% recyclé, Jean a très vite l’idée de créer des vêtements éco-responsables et locaux. 

La matière Lucid se constitue de coton recyclé mélangé à du polyester récupéré de bouteilles usagées. « Nous n’utilisons pas de matières vierges, nous ne puisons pas dans les ressources de la planète. », affirme le jeune adulte engagé. « Nous sommes plus chers que la fast fashion car nous intégrons toutes les externalités négatives ». Il est en effet plus difficile et couteux de produire en ne rejetant pas de CO2 dans la nature, en considérant la main-d’œuvre ou encore en se limitant à l’économie locale d’un pays développé. Passer par les circuits courts, créer de nouveaux emplois et ne jamais s’arrêter d’innover, c’est la mentalité « lucidienne ». De fait, les composants actuels du t-shirt Lucid ne pourraient bien être que provisoires : « Plus tard, j’aimerais diversifier le vestiaire au maximum et explorer d’autres composants comme le chanvre et le lin. », explique Jean.

Le seconde-main est la première solution à laquelle on pense pour un habillement eco-friendly, mais Jean répond à un besoin personnel et combine la qualité et la durabilité avec sa génération de t-shirts nommés HONET. Engagé de la tête aux pieds dans son combat, il fait partie des personnes qui cherchent constamment des alternatives pour le climat. « J’ai envie de montrer que n’importe quel citoyen peut mettre en place des initiatives positives. », raconte le Chestrolais. Pour lui, les mentalités changent mais doivent être soutenues. « Les nouvelles générations sont beaucoup plus au courant des enjeux climatiques et font plus d’efforts mais il faut leur donner des incitants pour les pousser à agir. » Jean pense à des incitants gouvernementaux comme une taxe réduite sur des achats qui répondent à certains cahiers des charges. 

Après le pari réussi de la vente d’une première série de t-shirts partie en un claquement de doigt, Jean lance maintenant la 2e génération des t-shirts HONET, améliorés grâce aux commentaires des acheteurs et de la communauté créée autour du produit. En prime, un nouveau hoodie du nom de JUST ainsi qu’un sweatshirt apparaitront et feront office de moteurs pour la grande campagne publicitaire centrée sur un crowdfunding qui démarre le 6 mai.

Si vous désirez soutenir ce projet et porter un vêtement à l’empreinte écologique dérisoire, rendez-vous sur belucidclothing.be, sur Ulule pour faire un don et sur les réseaux sociaux pour rejoindre la communauté !

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