Du 15 au 17 février 2022 s’est tenu le Sommet mondial sur le handicap qui a pour but de promouvoir les droits des personnes handicapées. L’occasion, pour l’Étincelle, de revenir sur leur condition et sur les infrastructures mises en place dans nos Universités et plus particulièrement à l’UCLouvain.
Peps, un accompagnement salvateur
Depuis plusieurs années, l’UCLouvain propose un programme d’aide notamment pour les étudiants et les étudiantes en situation de handicaps, « Peps’In ». Ce service de l’UCLouvain, qui se situe au 10, Rue des Wallons, dispose d’accompagnateurs pédagogiques, d’une assistante sociale, d’une psychologue et d’une personne en charge de l’administratif. A travers celui-ci, l’Université indique vouloir offrir un « compagnon de route » qui aidera l’étudiant « Peps » tant dans ses cours que dans sa vie quotidienne.
« Le statut « Peps » m’a permis d’envisager l’Université plus sereinement », déclare Kéllyan, 21 ans, étudiant en Lettres et PMR. De fait, l’étudiant Peps bénéficie de certains arrangements durant les cours et les examens : aménagement d’horaire, limitation des déplacements, aide pour les recherches, etc. Cela offre la possibilité à l’étudiant d’envisager son parcours universitaire en considérant son handicap. Outre cette aide pédagogique, il peut aussi profiter de soutien psychologique et administratif quand il en a besoin et, par ailleurs, les installations de l’UCLouvain sont pourvues d’équipements qui favorisent aussi l’inclusion de ces étudiants.
Surdité, un silence aveugle
Si le programme semble répondre aux attentes des personnes souffrant de handicaps moteurs, cela n’est pas aussi rose pour celles atteintes de surdité voyant une incompatibilité entre leur parcours universitaire et leur surdité. « Il y a un manque de considération, d’aide et d’assistance », confie Guillaume, 20 ans, étudiant en Lettres et sourd. De fait, les personnes sourdes souhaiteraient une plus grande attention et une meilleure prise en charge de la part de l’Université. Cela passe, selon eux, par exemple, par la possibilité d’obtenir un interprète ou du moins un interlocuteur parlant la langue des signes quand ils se rendent au service Peps’In ou encore un partage des notes de cours. L’UCLouvain répond qu’elle a conscience des améliorations possibles, mais qu’elle fait face à une augmentation considérable du nombre d’étudiants « Peps » et qu’elle reste toujours ouverte à la discussion : « Nous pourrions envisager, après concertation avec le service Peps’In, grâce notamment au Student Buddy Program, d’inclure une aide via des étudiants jobistes qui suivent le Master en langues des signes », souligne Philippe Hiligsmann, Vice-Recteur aux affaires étudiantes.
Associations étudiantes, des béquilles sur lesquelles s’appuyer
« L’intégration en dehors des cours est beaucoup plus facile parce que l’environnement est plus adapté », révèle Loïc, étudiant en Ingénierie de gestion et sourd. Il est certain que le travail mené par les associations étudiantes comme le Kap Signes ou l’IncluKap favorise l’inclusion dans le milieu universitaire. C’est donc un travail main dans la main avec l’institution universitaire qui doit être mené pour que la condition des personnes souffrant d’handicaps puisse continuer à s’améliorer.