De Rimbaud aux voix des Instapoets, des vers écrits soigneusement à l’encre aux rythmes entraînants de la musique populaire, la poésie témoigne d’une longévité hors du commun. Indélébile dans l’histoire humaine, elle se transforme sans jamais s’éteindre, offrant à chaque époque une manière nouvelle de dire l’essentiel.
Depuis des siècles, la poésie accompagne l’histoire humaine, de l’éclat visionnaire de Rimbaud aux vers sensibles partagés aujourd’hui sur Instagram. Elle a changé de supports, passant de la page imprimée aux écrans de téléphones, mais demeure ce langage singulier qui dit l’amour, la révolte et la beauté. Intemporelle, elle prouve qu’aucune époque ne peut l’effacer.
Et en effet, ce n’est certainement pas un hasard si la poésie des derniers siècles continue de résonner dans notre présent. Baudelaire, Verlaine, Prévert, tous ces grands noms de la littérature ont su construire un imaginaire commun. Par leur inventivité et la création de nouveaux codes, ils résonnent parfois encore dans nos esprits, des années plus tard. Et si la poésie est encore largement partagée par nos professeurs, c’est parce que cet art a toujours su exprimer des sentiments qui ne laissent personne indifférent tels que la beauté, l’amour ou la mélancolie. William Shakespeare disait d’ailleurs : « La poésie est cette musique que tout homme porte en soi », comme pour témoigner de son universalisme certain.
Aujourd’hui la poésie s’est imposée sous d’autres formes, notamment en s’installant sur les réseaux sociaux et en élargissant ses horizons. On la retrouve partout, de quelques vers lus sur un post Instagram à la musique populaire, elle est comme une échappatoire dans un monde qui parfois nous. Certains poètes contemporains se passent même de papier, préférant que leurs mots voyagent instantanément à travers nos téléphones et dans nos écouteurs. Elle se glisse dans nos écrans, brève et percutante, adaptée au rythme accéléré de nos vies.
« Je ne suis pas rappeur, je suis un écrivain qui rappe ». Cette phrase d’Oxmo Puccino résume toute sa carrière : celle d’un artiste qui s’est toujours vu comme un « poémien », un voyageur des mots. Connu comme le Black Jacques Brel, il a fait du rap un art poétique mêlant tendresse, images fortes et récits de vie. La poésie s’adapte aux codes de notre époque, elle devient courte, percutante, parfois chantée, parfois rythmée, mais toujours émouvante. Loin de disparaître, elle se réinvente et trouve, dans cette modernité fragmentée, une nouvelle manière de toucher les gens.
Au fil des années, la poésie a su rester au goût du jour, elle parle à chacun, quel que soit l’âge ou le milieu, et prouve que les émotions qu’elle exprime restent universelles. Aujourd’hui elle s’écrit, se parle, se chante et se dessine. Cet art, à l’origine élitiste, s’est popularisé et porte désormais l’héritage des grands classiques de la littérature tout en se réinventant sous mille formes, et prouvant, encore et toujours, qu’elle ne mourra jamais.
