Le futur : une fascination intemporelle 

Depuis toujours, l’humanité nourrit une véritable passion pour l’avenir. Imaginer ce qui nous attend dans cent ans, dans mille ans, ou même dans quelques décennies. Nos ancêtres s’étaient aussi prêtés à l’exercice dans le passé. Il est donc assez amusant de comparer leur vision des années 2000 à notre présent.

En 1900, à l’occasion de l’Exposition universelle de Paris, l’illustrateur Jean-Marc Côté et 78 artistes imaginent la vie dans cent ans. De cette démarche naissent 87 images regroupées sous le titre « En l’an 2000 ». Ces cartes postales, diffusées initialement dans des boîtes de cigarettes, proposent une vision à la fois loufoque et inventive du siècle à venir. 

Ces illustrations des années 2000 révèlent une double logique. D’un côté, des anticipations technologiques : taxis volants, automobiles de guerre, machines à produire en série. De l’autre, des visions ouvertement fantaisistes : autobus sous-marins tirés par des baleines ou encore parties de croquet aquatique. Entre sérieux et imaginaire, ces images témoignent d’un rapport au progrès où l’enthousiasme prime sur le réalisme.

1950-1960 : l’âge d’or de la prospective

Un demi-siècle plus tard, les représentations du futur prennent une autre tonalité. Dans une société marquée par l’essor de la consommation de masse et un optimisme technologique, on imagine des maisons intelligentes, des voyages spatiaux accessibles au public et une assistance robotique généralisée. Cependant, la guerre froide, la menace nucléaire et les premières préoccupations environnementales assombrissent ces projections. Le futur devient synonyme d’incertitudes mais aussi d’espoirs pacifiques.

2025 : réponse à nos ancêtres

Aujourd’hui, il est fascinant de constater à quel point certaines de ces prédictions paraissent lointaines tandis que d’autres se sont bel et bien réalisées. Nous avons certes des bus, mais aucun n’est tiré par une baleine et aucun ne circule au fond des mers. Les activités sous-marines existent, mais elles relèvent davantage de la plongée que du croquet aquatique. Les voyages touristiques dans l’espace commencent à voir le jour, bien qu’ils restent réservés à une minorité fortunée. En revanche, les maisons intelligentes et les appareils connectés se sont imposés dans notre quotidien : il est désormais possible de commander ses courses par la voix ou de régler à distance la température de son salon. Plus surprenant encore, c’est une invention que nos ancêtres n’avaient pas envisagée qui structure notre vie moderne : internet. Grâce à lui, nous sommes reliés en permanence au reste du monde, parfois pour le meilleur, parfois pour le pire.

Une constante : l’espoir

Nos ancêtres, face à leurs propres défis, ont imaginé des innovations techniques et des sociétés pacifiées. Aujourd’hui encore, malgré les conflits et les incertitudes, nous continuons à rêver de futurs meilleurs, qu’il s’agisse d’intelligence artificielle, de nouvelles sources d’énergie ou d’un monde en paix.

Si nous n’avons pas hérité de bus sous-marins ni de croquet aquatique, nous partageons avec eux la même conviction : l’avenir reste un terrain à inventer – et parfois à réenchanter.

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