Le journalisme est un système mis en place par la société pour répondre à un besoin informationnel. Le journaliste ne rapporte donc pas seulement des faits : il incarne cette fonction de « chien de garde de la démocratie » en confrontant les différents pouvoirs et en aidant les citoyens à se représenter le monde. Cependant, l’avenir du journalisme est menacé par diverses forces.
Depuis l’apparition du web 2.0, les consommateurs d’informations ont arrêté d’être passifs. Ils ne se contentent plus de recevoir l’information mais veulent la produire, se revendiquant ainsi comme de véritables journalistes. Par conséquent, avec l’explosion des médias et des moyens de communication, s’est développée une surcharge informationnelle où la capacité des individus à différencier les informations pertinentes de celles qui ne le sont pas est difficile. Se pose alors la question de l’identité du journaliste. Celle-ci est fortement négligée depuis la multiplication des fake news et des approximations sur internet et sur les réseaux sociaux.
En outre, face à l’abondance d’informations gratuites, les citoyens se détournent des actualités payantes, un enjeu majeur pour les entreprises journalistiques, notamment la presse écrite.
Les enjeux économiques
En plus de la menace de la surabondance informationnelle et du journalisme numérique au détriment de la presse papier, une concurrence déloyale se forme entre les entreprises publiques et privées. Les médias de service public tels que la RTBF sont financés par l’État, et par conséquent, offrent une panoplie de supports d’informations gratuites. À l’inverse des médias privés qui bénéficient de moins subsides publics. Dès lors, les médias indépendants n’ont pas la possibilité de proposer autant d’articles gratuits puisqu’ils doivent trouver leur financement dans une autre source, notamment les abonnements de journaux.
Un secteur de plus en plus élitiste
Le journalisme devient un secteur élitiste où les professionnels se doivent d’être excellents et expérimentés en vue du manque de places assez conséquent dans les rédactions. C’est le cas notamment des journalistes pigistes, ces journalistes indépendants qui vendent leurs articles aux médias. La pige est le moyen le plus courant pour débuter dans le métier et se faire connaitre auprès de plusieurs entreprises médiatiques et ainsi, espérer se faire embaucher. Toutefois, étant donné le nombre limité de places disponibles dans les rédactions, les journalistes sont susceptibles de garder ce statut d’indépendant pendant plusieurs années, voire durant toute leur carrière. Le journalisme s’affirme ainsi comme un secteur sélectif, où excellence et expérience sont nécessaires.
Soutenir et préserver le journalisme
En somme, le journalisme est indispensable à la démocratie, car il permet aux citoyens de s’informer, de comprendre le monde et de remettre en question les pouvoirs en place. Face aux nombreux défis qui le menacent, il n’existe pas de solution unique ni définitive. Cependant, il est essentiel de continuer à soutenir cette profession en valorisant son rôle et en encourageant des initiatives pour préserver son indépendance et sa qualité. C’est le cas notamment pour notre journal étudiant, l’Étincelle, qui n’attend qu’à être soutenu et reconnu auprès de la population estudiantine de Louvain-La-Neuve. Un like, un abonnement ou un commentaire nous permet de continuer à progresser et de savoir que nous sommes suivis ;).