Johnny vous explique : les contrats de travail des étudiants jobistes

Selon une enquête réalisée en 2020 par Randstad Research, 84% des étudiants exerceraient un travail rémunéré, que ce soit durant l’année scolaire, les vacances d’été ou bien les deux. Ce statut d’étudiant jobiste est bien évidemment légiféré : focus sur les droits et devoirs de ces travailleurs particuliers.

Que ce soit pour financer leurs études ou se faire un peu d’argent de poche, de nombreux étudiants travaillent. Les secteurs de l’Horeca et de la vente sont particulièrement friands de cette main d’œuvre bon marché. Cependant, méfiance ! N’acceptez pas n’importe quel job et à n’importe quelles conditions : certains employeurs se révèlent peu scrupuleux envers les étudiants.

Cadre légal

Le contrat d’étudiant jobiste peut être un contrat d’ouvrier, d’employé, de représentant de commerce ou de domestique. Le contrat doit impérativement être rédigé et signé par les deux parties au plus tard au moment de l’entrée en service. Ce type de contrat doit d’office être à durée déterminée. Si cette formalité n’est pas respectée et que le contrat conclu est un CDI, l’étudiant aura la possibilité de mettre fin au contrat quand bon lui semble et ce, sans qu’une indemnité soit due ou un préavis à poser. 

Le salaire 

Ici aussi, pas question d’accepter n’importe quoi : les salaires des étudiants jobistes sont réglementés ! La rémunération est en principe déterminée par une convention collective de travail (CCT). Celle-ci est adoptée au niveau de la commission paritaire (secteur d’activité) à laquelle est affiliée l’entreprise qui emploie le jobiste. Toutefois, si aucun barème spécifique n’est prévu, l’étudiant a alors droit au «revenu minimum mensuel moyen». Ce salaire minimum est déterminé en fonction de l’âge. Par exemple, pour les jeunes de 16 ans , il est de seulement 7,95€ par heure alors que pour ceux de 21 ans, il est de 11,87€. Les salaires minimums pour chaque tranche d’âge sont consultables sur le site du SPF Emploi.

La période d’essai

On entend souvent des jeunes se plaindre qu’ils ont presté un certain nombre d’heures ou de jours sans être payés car il s’agissait selon leur employeur d’une « période d’essai non rémunérée ». Mais est-ce vraiment légal ? En réalité, les trois premiers jours de travail exécutés dans le cadre d’un contrat étudiant sont d’office considérés comme une période d’essai. Et celle-ci doit impérativement être rémunérée puisqu’elle s’effectue dans le cadre du contrat de travail. Il faut donc faire très attention aux employeurs qui souhaitent vous prendre à l’essai sans conclure de contrat : c’est non seulement illégal mais aussi dangereux car vous ne serez pas couvert en cas d’accident.

Maintenant que vous en savez un peu plus sur les contrats de travail étudiants, à vous de jouer : trouvez un job qui vous plaît, mais surtout là où vos droits sont respectés !

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