24h vélos : 1, 2, 3… c’est parti !

Les 24h vélos de Louvain-la-Neuve, cet évènement incontournable du folklore estudiantin belge n’a pas toujours été tel que nous le connaissons aujourd’hui, vous le verrez à travers cette « odyssée ».

Revenons plus de trois décennies en arrière, en 1976 plus exactement dans le kot du Centre Sportif Etudiant (CSE). C’est à ce moment-là que l’idée des 24h vélos émerge, et est mise en place, malgré les réticences de l’UCL et de la police qui estiment que l’intérêt sportif de cet événement est moindre. Malgré une organisation qui tiendra plus de l’improvisation, la course se déroule sans trop d’accrocs et est remportée par le Cercle Agro, qui franchit en premier la ligne d’arrivée située Place des Paniers. Ça y est, les 24h vélo de Louvain-la-Neuve sont lancées.

En 1980, le cap des 50 000 étudiants présent est atteint et l’année suivante voit la création de la catégorie folklore pour les vélos. En 1982, la première action de solidarité dans le cadre des 24h est créée, et ce au profit du Cambodge. L’année 1984 est une année particulière : l’AGL prévoit un arrêt de la course pendant quelques minutes en guise de protestation contre une réduction des subsides socio-culturels par l’UCL. De plus, l’avenir des 24h est pour la première fois remis en cause en raison des nombreuses violences et dégradations qui ont eu lieu dans la nuit. Seul rayon de soleil de cette édition, un certain Rodrigo Beenkens présente en radio cette édition des 24h, et sa première course cycliste.

En raison des débordements de l’année précédente, et du terrible drame du Heysel, l’UCL commence à prendre des mesures pour organiser la course différemment en 1985 : elles interdisent notamment la vente d’alcool fort. Peu à peu, l’engouement pour les 24h s’estompe, ce qui se traduit en pratique par une baisse du nombre de vélos inscrits, pour en arriver en 1989 à une décision du conseil académique de l’UCL de se désolidariser de l’organisation de l’événement. Les autres collectifs organisateurs s’accordent tout de même pour mettre en place la course, et une minute de silence sera respectée dans toute la cité néo-louvaniste en mémoire des étudiants chinois de la place Tian An Men. En 1990, c’est la création de la catégorie humanitaire pour les vélos.

En 1997, c’est le drame. Vers 7h30 du matin, un étudiant liégeois effectue une chute mortelle d’une rambarde. La course est immédiatement arrêtée et la remise des prix supprimée. De plus, avec seulement 93 vélos inscrits, l’avenir des 24h est sombre. En 1998, la série noire continue, le 1er octobre, un bleu tombe de la dalle de Louvain-la-Neuve et décède, ce qui n’est pas sans rappeler l’accident de l’année d’avant. L’UCL demande alors un geste fort de la part du mouvement étudiant, qui propose une course réduite à 12h. Cependant les cercles, régionales et KAP’s refusent cette alternative. Il n’y a donc pas de 24h vélos.

En 1999, c’est le renouveau des 24h vélos : l’opération stadier est lancée, plus de 120 lits sont mis à disposition pour les étudiants un peu trop imbibés, on voit la naissance de la foire des KAP’s. Tout le monde y met du sien pour que cette édition se passe bien. Et le pari sera réussi ! A partir de cette année, on ne notera plus d’incidents majeurs dans le déroulement des 24h, de plus les initiatives pour guindailler autrement se multiplient. A titre d’exemple, l’opération « Humanibière », qui reverse une partie du prix payé pour chaque bière à une œuvre de charité.

Les 24h sont un évènement immanquable pour beaucoup d’entre nous, et comme cette odyssée nous le montre, il est de la responsabilité de chacun de faire en sorte qu’elles se déroulent dans une ambiance bonne enfant, pour que les générations futures puissent aussi en profiter !

Antoine (étincelant 2014-2015)

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